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  • Photo du rédacteurchristine carbonnel

Coopaname : entreprendre tout en étant salarié

Dernière mise à jour : 26 févr.

Reprise du texte d'un article rédigé par Eva Mignot pour lequel j'ai été interrogée

publié le 5 avril 2029 sur le site lesechos.fr


Les adhérents de la Scop Coopaname sont salariés de la coopérative et montent leur propre entreprise. Ils bénéficient d'un accompagnement, d'une aide administrative et de services juridiques ou comptables.


Difficile de lancer son activité d'indépendant après avoir connu des années de salariat ! Les lourdeurs administratives font perdre beaucoup de temps à des entrepreneurs désireux de se consacrer à leur projet.

Coopaname part de ce constat et invente une nouvelle forme de travail. Créée en 2004, cette Scop (société coopérative et participative) francilienne permet à ses membres d'exercer une activité d'indépendant tout bénéficiant des avantages des salariés. Comme les sociétés de portage salarial, la coopérative prend en charge toute la partie administrative, comptable et juridique, souvent chronophage lors d'une création ou d'un développement d'entreprise. En contrepartie, elle perçoit une cotisation mensuelle de 30 euros et 13,5 % sur la marge brute de l'activité de l'entrepreneur.


Autoentrepreneuriat, portage salarial, scop


« J'ai tout essayé avant de rejoindre Coopaname. Je me suis d'abord lancée en autoentrepreneur. Lorsque l'on souhaite devenir indépendant, c'est la première idée qui nous vient en tête, raconte Christine Carbonnel, consultante en gestion et valorisation du patrimoine historique des entreprises. Mais je me suis rendu compte que les droits de sécurité sociale étaient minimes et les charges importantes, sauf pendant la première année. J'ai fait mes calculs et j'ai vite compris que cela pouvait devenir très pénalisant si le chiffre d'affaires n'augmentait pas rapidement. »


L'entrepreneuse s'est essayée au portage salarial pour bénéficier des mêmes avantages que le régime général qu'elle a longtemps connu. Mais Christine Carbonnel n'a pas apprécié le caractère impersonnel de la relation : « La société engrange les commissions et nous n'avons pas de contact particulier avec eux.

C'est une simple plate-forme administrative, contrairement à Coopaname. »

La consultante en gestion et valorisation du patrimoine historique des entreprises Christine Carbonnel est d'abord passée par le portage salarial avant de se tourner vers la Scop Coopananame


L'accompagnement chez Coopaname


En intégrant la scop, les « coopanamiens » ont accès à de salles de réunion et ils bénéficient de conseils personnalisés et de formations thématiques. « Notre parcours pour les nouveaux arrivants comporte par exemple des ateliers sur la démarche commerciale ou sur la gestion. Nous leur faisons découvrir les ressources de la coopérative qu'ils peuvent exploiter », explique Noémie de Grenier, codirectrice générale de Coopaname.

La coopérative accompagne également la gestion des comptes. Avec l'aide de son conseiller, Christine Carbonnel a choisi de lisser ses revenus tout au long de l'année, de se verser un salaire chaque mois et non pas au gré des transactions commerciales.


« Cela permet de nous 'déprécariser'. Quand on est indépendant, nous avons une visibilité de nos projets à deux ou trois mois, cela peut être difficile à vivre au quotidien.


Coopaname permet de faire face à tous les temps d'hésitation et de doute », confirme Jean Robert, coopanamien depuis 2007 et cofondateur de plusieurs entreprises.


Rassurer le client


Ce statut d'entrepreneur-salarié renvoie également une image rassurante auprès de la clientèle. « C'est l'assurance d'avoir affaire à une structure : ils n'ont pas en face d'eux un autoentrepreneur qui se débrouille seul dans son coin », assure Christine

Carbonnel.


C'est particulièrement le cas lorsqu'un ou plusieurs membres de la coopérative répondent à un appel d'offres : bénéficier du numéro de Siret de la société Coopaname permet de crédibiliser la démarche et de garantir une certaine sécurité juridique.

S'appuyer sur une telle structure aide aussi à résoudre les problèmes que tout entrepreneur peut rencontrer face à un client : « Quand il y a des conflits, je transmets les litiges à nos comptables et juristes , explique Jean Robert. Cela permet d'inverser le rapport de force qui s'instaure lorsqu'on est indépendant. »


Au bout de trois ans au maximum, il est demandé aux salariés de devenir associés et de verser une partie de leur revenu au capital de la S



cop. Ils participent alors aux réunions et aux prises de décision quant à la gestion de Coopaname. « J'ai aussi beaucoup appris en m'impliquant dans la coopérative. Cela m'a permis de me former à l'entrepreneuriat », assure Jean Robert, auparavant inscrit à la Maison des artistes.

 

Info : Intégrer Coopaname - Chaque semaine, Coopaname organise des réunions collectives de présentation ouvertes à tous.




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